Les cryptomonnaies : danger ou opportunité pour responsabiliser et décarboner la finance ?
Le produit des activités criminelles blanchies chaque année représente entre 2 et 5% du PIB mondial, soit 1,6 à 4 milliards d’euros et les cryptomonnaies semblent être une nouvelle opportunité pour le crime organisé. Cependant, seulement 0,34% des transactions sur les plateformes d’échange sont associées à des adresses illégales. Des systèmes comme Chain Analysis permettent également de suivre les transactions sur la blockchain ainsi que de déterminer les acteurs y étant impliqués.
L’empreinte carbone globale des cryptomonnaies représente 135 térawattheures par an (soit une consommation d’électricité comparable à la Suède) et 5000 tonnes de déchets électroniques (similaire au Luxembourg). Pour autant, utiliser de l’énergie décarbonée permettrait de réduire cette empreinte. Pour le moment, 45% de l’énergie liée au cryptage est propre contre 25% de celle utilisée pour les autres activités humaines.
L’énergie renouvelable est de plus en plus utilisée car elle devient très compétitive et est parfois jusqu’à 10 fois moins chère que le nucléaire dans les pays très ensoleillés. La Chine, où les activités de minages sont alimentées à 40% par de l’électricité produite à base de charbon, a même pris un engagement de neutralité en CO2 d’ici 2060.
L’énergie éolienne représente aussi un effet d’opportunité, puisque le minage peut s’effectuer pendant la nuit, lorsque la consommation est moins intense et permettre de ne pas gaspiller d’énergie propre. Les cryptomonnaies peuvent donc, sous conditions, permettre de décarboner la finance. En effet, les dépôts bancaires sont responsables de 8 fois plus d’émissions de gaz à effets de serre que les activités de la France.
Comentarios